jeudi 29 décembre 2016

Les publicités américaines au Super Bowl 2017


Bell, le diffuseur canadien du Super Bowl était de retour devant le tribunal hier, pour faire renverser la décision du CRTC de diffuser pour la première fois les publicités américaines lors de la présentation au Canada du Super Bowl. Dans cette entrevue radiophonique à l'antenne de Radio-Canada Ottawa, j'explique pourquoi Bell ne veut pas diffuser les publicités américaines chez nous.

jeudi 22 décembre 2016

6e rang des professeurs de marketing!



Dans un billet récent de Chuck Martin, un auteur à succès (il a fait la liste du New York Times dans la catégorie «livre d’affaires») qui a été tour à tour éditeur en chef de quatre magazines, journalistes dans cinq quotidiens, vice-président d’IBM (division édition et publicité) et maintenant professeur, m’a inscrit au 6e rang des professeurs de marketing de sa liste des «Top Marketing Professors on Twitter», une liste qu’il compile et dans laquelle on retrouve des professeurs de partout à travers le monde. Merci donc à Monsieur Martin !
 
C’est la 2e fois que je me retrouve dans une liste aussi prestigieuse impliquant les médias sociaux dont Twitter. La fois précédente, c’est Bruno Guglielminetti à qui l'on doit la première émission francophone disponible sur le Web en Real Audio, la création du premier magazine consacré à l'Internet produit par un média traditionnel ainsi que la première couverture de soirée électorale ou référendaire sur Internet au Canada, qui m’avait inscrit dans son top 5 des comptes Twitter à suivre lors d'une émission de radio à l'antenne de Radio-Canada. 

Je m'en souviens car dans les secondes suivantes, mon vieux Blackberry avait sonné comme jamais -- autour de 500 additions en quinze minutes sur mon compte Twitter -- ce qui pour l'époque était un nombre substantielle. J'étais désormais mordue !

mercredi 21 décembre 2016

Le marketing des films du temps des fêtes


Le temps de Fêtes est une période importante pour les cinéphiles. De nombreux films prennent d'ailleurs l'affiche ces jours-ci. Comment les distributeurs et les propriétaires de salles de cinéma tirent-ils leur épingle du jeu? En pleine folie Rogue One : une histoire de Star Wars, je discute avec Karine Lessard de Radio-Canada de l'importance stratégique de cette période pour l'industrie du film... et des jouets ! 

Pour la petite histoire, le premier projet intitulé The Star Wars contient 14 pages écrites à la main. Monsieur Lucas comprend dès le départ l'importance de créer un monde féérique. Pour ce faire, il n’hésite pas à choquer l'industrie.

Pour un, il fait débuter chacun de ses films non pas par un générique, mais par un texte déroulant à l'horizontal et présentant l'intrigue, fortement inspiré des débuts de Flash Gordon, faut-il le préciser.

Lucas sera d’ailleurs poursuivi par la Directors Guild of America et de la Writers Guild of America à cause de son refus de débuter ses films par un générique.

Par ailleurs, les 8 films Star Wars de George Lucas utilisent une formule éprouvée, inspirée des écrits de Joseph Campbell.   

Star Wars, c’est le voyage initiatique d’un héros. La série cristallise l’éternel combat entre le bien et le mal avec ses héros et méchants, princes, magiciens et ogres. 

À l’évidence, George Lucas est un conteur de grand talent. Il entre à l’University of Southern California pour y étudier le cinéma et tourne son premier film: THX 1138.

C’est là qu’il devient un passionné de contes et de légendes. En cours de réflexion, il découvre un livre clé qui va changer sa vie : Les héros sont éternels de Joseph Campbell.

Quand on lui demande d’expliquer le processus créatif relatif à la création de Star Wars, Lucas déclare :

« J’ai d’abord essayé d’adapter certains grands principes de la mythologie à mon histoire. Comme cela ne fonctionnait pas, j’ai finalement décidé de laisser tomber et de me concentrer à la rédaction de l’histoire à part entière. J’ai découvert, en me relisant, que tous les principes mythiques étaient présents. »

En entrevue, il affiche une fascination pour le mythe. « Toutes les histoires mythiques possèdent une réserve commune d’images et de symboles », aime à répéter Lucas.

Pour respecter la structure mythique, le héros doit se couper du monde ordinaire, puis subir une série d’épreuves : l’initiation. Luke, l’adolescent rebel, avide d’aventures, se métamorphose ensuite en héros. Au cours de son itinéraire, il croise ogres et magiciens, labyrinthes et pièges.

Cette recette a permis à George Lucas de générer des ventes remarquables.
(En passant, suite aux ventes décevantes des produits associés au film Godzilla en 1998, c’est Lucas qui va racheter la production invendue pour ensuite la faire fondre et la transformer en poupée Star Wars ! Brillant le monsieur !)  

En cours de route, Lucas devient un control freak. Il sélectionne les cinémas qui présenteront son film ; il exige de se faire payer à chaque semaine plutôt qu’aux deux semaines ; il exige qu'on lui donne la salle la plus grande du cinéma ; il interdit les publicités avant ses films ; et le film doit rester à l’affiche au moins douze semaines dans chaque salle.

Lucas développe aussi le concept de teasing afin d'annoncer le lancement prochain d'un autre film de la saga. Mais comme il génère jusqu’à 10 % des profits de la Fox certaines années, on laisse libre cours à ses demandes.

Au total, les ventes de la marque incluant celles des produits dérivés et des films s’élèveraient à environ 30 milliards $. Il est vrai que les différents films de la série ont donné naissance à des jeux vidéo, des romans, des bandes dessinées, et bien sûr, des poupées pour hommes ou figurines, si vous aimez mieux.

Pas mal pour un gars qui accepta de réduire son cachet de moitié pour financer la fin du tournage de son premier film au milieu des années 70 en échange des droits sur les produits dérivés.

Une autre approche qui a d’ailleurs changé de fond en comble l’industrie du cinéma et permis à Lucas d’être l’un des actionnaires les plus importants de Kenner qui deviendra par la suite Hasbro, l’un des deux géants du jouet avec Mattel... Mais c'était avant la vente de Star Wars à Disney pour 4 milliards $...

mardi 13 décembre 2016

10 événements marketing clés de 2016


Voici mon top 10 des événements clés en communication-marketing pour 2016 :


En début d'année, révolution dans le monde du jouet et de la culture populaire. Après 57 ans et malgré des ventes de 1 milliard $ annuellement, le géant du jouet Mattel lance trois nouvelles Barbie avec de nouvelles silhouettes : petite, grande et arrondie. Succès instantané : hausse des ventes de 23 % en quelques mois ! En fin d'année, Disney fait de même et réinvente le conte de fées. 

2. Décès de René Angélil, un as du marketing

En janvier, décès de René Angélil, un émule du Colonel Parker qui a contribué à la carrière de Céline Dion, une star mondiale de la chanson. J'insiste : il est impossible de comprendre le succès de Céline Dion sans jeter un coup d’oeil sur la stratégie de marketing de René Angélil. 

3. Bienvenue dans le monde de la réalité virtuelle

La réalité virtuelle prend forme en 2016 avec la lancement d'Oculus Rift, HTC Vive et PlayStation VR -  une technologie qui pourrait changer profondément le monde de la communication et du marketing dans les années à venir.

 Il faut dire que les débouchés potentiels de la réalité virtuelle sont nombreux : jeux vidéo, événements sportifs, spectacles de musique, formation (cours à l’Université d’Ottawa ?), tourisme et industrie de la porno. Sur le plan commercial, cette technologie pourrait bouleverser le monde de l’immobilier, du marketing, de la vente et de la publicité. 

À la fin mars, les Entreprises Cara Limitée annoncent une entente dans le but d'acquérir la totalité du Groupe St-Hubert, dont le siège social est situé à Laval. La transaction est de 537 millions $.

 5. Décès de Phil Kives fondateur de K-Tel et inventeur de l'infopub

En avril, décès de Phil Kives, fondateur de K-Tel et inventeur de l'infopub.

À l’occasion de ma chronique « pub et marketing » avec l’animateur
Benoît Dutrizac du 98,5 FM à Montréal, je me penche sur les origines de la firme canadienne K-tel, un géant de l'infopub créé dans les années soixante par Phil Kives. 


6. Pokémon GO - un succès fulgurant

Durant l'été 2016, Lancement de Pokémon GO, une application utilisant la réalité augmentée. Instantanément, c’est la folie – record de téléchargement pour Apple.  

Comment expliquer le buzz entourant Pokemon Go ? Mon entrevue avec Louis Lacroix de l’émission «puisqu’il faut se lever» au 98,5 FM à Montréal donne quelques pistes pour comprendre le phénomène.

Comme je le rappelle en entrevue à Georges Pothier de «Salut Bonjour» à TVA, l’app repose sur un principe vieux comme le monde : la chasse au trésor, ici des Pokemon(s). En marketing, on ne réinvente pas la roue.
Pas mal pour une app dont l’inspiration vient d’un poisson d’avril de Google il y a deux ans… 

7. Le UFC vendu 4 milliards $!

Toujours en juillet, on apprend que le UFC a été racheté par un groupe d'investisseurs pour un montant de 4 milliards de dollars. Un retour sur l'investissement incroyable pour Lorenzo et Franck Fertitta.   

Créé en 1993 à Denver, le UFC est devenu avec le temps la plus importante organisation de combat libre au monde. En janvier 2001, White fait l’acquisition du UFC avec les gérants de casino Frank Fertitta III et Lorenzo Fertitta pour la modique somme de 2 millions $.

À son arrivée, White revoit de fond en comble les façons de faire du UFC. Conscient des problèmes d’image de la ligue et désireux de mettre fin aux poursuites à répétition qui entachent la réputation de la franchise, White choisit de nettoyer le monde du combat extrême pour multiplier les occasions d’affaires.  

Pour ce faire, Dana White crée des catégories de pugilistes (jusque-là, un lutteur de 300 livres pouvait affronter un spécialiste du karaté de 150 livres) ; il adopte le livre de règlements du New Jersey Athletic Control Board, lequel interdit les coups derrière la tête ; et il développe le marché de la télévision à la carte (pay-per-view, en anglais), s’inspirant en cela des combats Ali-Frazier, premiers événements du genre à être diffusés à la télévision payante. 

Avec ses 83 millions de clients à travers le monde en septembre, Netflix se comporte désormais comme la chaîne HBO en développant ses propres séries à succès comme House of Cards ou Narcos, et en concluant des accords avec des studios de cinéma (DreamWorks, Disney ou Univision pour donner quelques exemples).   

Pas de doute possible, la télévision est au cœur d’une mutation d’importance qui aura des conséquences majeures sur Videotron, Bell Télé, Cogeco, Shaw et Rogers.  

9. Ça brasse dans les médias traditionnels

Face à un environnement changeant, les médias écrits sont en mode «coupure» au Québec durant toute l'année 2016.  

Québecor Groupe Média annonce l'abolition de 220 postes au sein de Québecor Groupe Média, surtout des postes-cadres, professionnel et de soutien administratif, soit près de 8 % de l'effectif. Par ailleurs, TVA Publications procéde à une réorganisation de sa structure interne et cessera la publication de deux magazines, soit CHEZ SOI et Tellement bon.  

Au début du mois d'octobre, Rogers Média annonce qu'elle se concentrera sur ses marques de langue anglaise et se départira de Châtelaine et de L'actualité. Par ailleurs, la fréquence de l'impression de trois magazines sera réduite à compter de janvier 2017 : Maclean's (une fois par mois), Châtelaine (six fois par année) et Today's Parent (six fois par année).

Mais ce n'est pas tout. TC Média annonce une réorganisation du journal Les Affaires qui verra celui-ci passer de 42 à 28 publications par année. 

Pour un maniaque de marketing politique comme moi, l'effet Trump est un phénomène rare et donc fascinant à observer.

Comme je le rappelle en entrevue à Benoît Dutrizac, construire un personnage politique comme Donald Trump est une opération délicate. Il faut un positionnement clair («Je ne suis pas un politicien»), un slogan fort («Make America Great Again») et une image limpide qui se résume généralement en quelques mots.

Qui est Donald Trump ? Trump est un riche homme d’affaires toujours habillé en veston-cravate rouge ou jaune ou bleu, un magnat de l’immobilier, un négociateur féroce, un auteur à succès et une star de la télé-réalité. Sa troisième épouse est une ancienne top model. Voilà, tout a été dit ! 

Au-delà de ces quelques éléments de branding susceptibles de plaire à un public plus large, Donald Trump a analysé finement son électorat primaire et utilisé avec habileté les médias sociaux pour contourner les médias traditionnels.

Par ailleurs, il comprend que le Parti républicain est une coalition reposant sur trois éléments clés : religion, économie de marché et armée. Bingo - voilà les trois thèmes de sa campagne qui reposera au final sur l'antiestablishment. Une recette qui servira assûrément d'inspiration à d'autres politiciens...

mardi 6 décembre 2016

Révolution chez les princesses Disney



Pendant des décennies, la princesse des contes de fées de Disney a incarné le rêve et l'idéal des petites filles. Cette légende a été entretenue dans la culture populaire grâce à des films célèbres et des innovations technologiques importantes chez Disney : le son (1928), la couleur (1932) et plus récemment le développement du numérique. 

En 1937, le film Blanche Neige et les sept nains sauve Disney de la faillite. C’est le début de l’âge d’or du conte de fées. Une recette que l'on répétera mille fois plutôt qu'une chez Disney. Une recette qui « marche » très fort.

Plus récemment, alors que des films comme La Belle et la bête (2014) et Aladdin (1992) glorifient le modèle traditionnel, la culture populaire anticipe le changement avec des films comme Alien et Schrek ; des films qui inversent les rôles traditionnels. Mais jusqu'au lancement des films de Disney comme Frozen, Les nouveaux héros ou plus récemment Moana, difficile de trouver la moindre allusion à de nouvelles structures mythiques. 

Dans un monde en mutation, on commence à multiplier les annonces chocs au pays de la culture populaire. Barbie fait dans la diversité des corps. Playboy abandonne la nudité complète

Fruit de la pression des consommateurs, un nouveau mythe pointe à l'horizon. La jeune fille n'est plus dans l'attente du prince charmant. Le mariage n'est plus une fin en soi. J’y reviens dans cette entrevue avec Benoît Dutrizac à l’antenne du FM 98,5.

mardi 22 novembre 2016

22e édition du Déjeuner des Médias au bénéfice de Centraide Québec



Le mardi 29 novembre prochain se tiendra la 22e édition du Déjeuner des Médias au bénéfice de Centraide Québec et Chaudière-Appalaches, le grand rendez-vous annuel des professionnels des communications et du marketing à Québec. Cette initiative de l’agence IMÉDIA firme créative aura lieu au chic Capitole de Québec et sera animée par Marie-Christine Leblanc. 

Chaque année, depuis plus de 22 ans, le monde de la communication, de la presse et des annonceurs de la Capitale-Nationale se réunissent le temps d’un déjeuner au bénéfice de Centraide Québec et Chaudière-Appalaches.

Cette rencontre est également l’occasion d’assister à la 9e édition des Prix Médias, un grand événement annuel de reconnaissance soutenu par la Société des communicateurs de Québec (SOCOM), la Chambre de commerce et d’industrie de Québec (CCIQ) et la Chambre de commerce de Lévis (CCL), La Jeune Chambre de Commerce de Québec (JCCQ) et Léger.  

Cinq marques de reconnaissance seront remises : la personnalité de l’année, la relève de l'année, la performance en communication la performance événementielle et le Grand Prix Médias. Cet événement permet non seulement de rassembler et de remercier les professionnels de l’industrie, mais aussi d’honorer les leaders de l’industrie de notre belle région. 

La conférence « Mouvement médiatique » sera menée par Jean-François Dumas, président et fondateur d'Influence Communication. Il oeuvre dans le domaine depuis près de 30 ans. Jean-François Dumas tracera un portrait précis et sans complaisance de l’écosystème médiatique québécois. Il soulignera les caractéristiques utiles aux communicateurs et il proposera des pistes afin d’en tirer profit.  

Jean-François Dumas oeuvre dans le domaine depuis plus de 25 ans. Il a enseigné et donné des conférences dans plusieurs universités depuis 1991. Pendant plusieurs années, il a notamment enseigné les relations publiques à l'École nationale d'administration publique. Il a mis sur pied les premiers services automatisés de surveillance médias au sein du gouvernement canadien en 1994. 

M. Dumas a effectué ses études universitaires en science politique et en journalisme. En 2002, Il a co-écrit le livre Les relations publiques dans une société en mouvance. Jean-François Dumas a été conseiller en communication et en relations publiques auprès de nombreuses grandes organisations. 

Il a été conférencier invité à NewsXchange 2007 et 2008 qui réunissaient à Berlin et à Valence les principaux télédiffuseurs du monde entier. En mai 2008, il a été conférencier au Arab Broadcast Forum, à Abu Dhabi. Il a fait l'analyse du travail des médias arabes dans 23 pays. Il se joint maintenant à l'équipe deSalut Bonjour Week-End pour revoir l'actualité de la semaine avec nous. 

Dans le cadre de mes interventions à l’antenne de l’émission de Benoît Dutrizac au FM98,5 à Montréal les lundis après-midi, j'ai eut la chance de partager l’antenne avec Jean-François Dumas, président d’Influence Communication.  

À travers le temps, voici d’ailleurs 20 caractérisques clés des médias québécois que vous devez garder en tête, ceci gracieuseté des entrevues de Jean-François Dumas et des bilans annuels d'Influence Communication

Pour plus d’info sur le Déjeuner des Médias au bénéfice de Centraide Québec et Chaudière-Appalaches, cliquer ici. 

Source : Alexandra Leblond, Coordonnatrice du Déjeuner des médias

vendredi 18 novembre 2016

Lancement des Animaux fantastiques de J.K. Rowling


L’univers d’Harry Potter effectue un retour au cinéma en fin de semaine grâce au film « Les animaux fantastiques » scénarisé par J.K. Rowling. C’est un « antépisode » ou prequel aux 7 livres de J.K. Rowling ; on suit un sorcier dans le New York des années 1920.

Cette nouvelle histoire met en vedette Norbert Dragonneau, le scientifique à l’origine du Dictionnaire des animaux fantastiques que l'on évoque dans les romans d'Harry Potter et qui a fait l'objet d'un livre signé par... Norbert Dragonneau dans la vraie vie. Ce film est le premier d’une série de cinq longs-métrages.

Pour une auteure qui a l’habitude de nier l’importance du marketing et de la publicité dans son succès personnel, Madame Rowling et son équipe ont à nouveau fait preuve d'un sens aigu de la mise en marché. Tout d'abord en engageant la quasi-totalité de l’équipe qui a fait le succès des films d’Harry Potter. Ensuite, en annonçant son projet de films sur son compte Facebook en 2013 (3 films à l’origine sur Monsieur Dragonneau… 5 maintenant !).

Il faut dire que Madame Rowling est une relationniste et une auteure de grand talent. En entrevue, elle affiche un mépris profond pour la publicité (ce qui amuse toujours beaucoup les journalistes); elle minimise le rôle joué par le marketing dans le succès de ses romans (un vieux réflexe d’écrivains, spécialement dans le cas des auteurs à succès); et à l’occasion, elle se moque un peu méchamment du géant Spielberg (une attitude très populaire en Europe, dois-je le dire). 

Au total, les ventes totales de la marque, incluant celles des produits dérivés de Harry Potter s’élèvent à près de 25 milliards $, selon The Times de Londres. À eux seuls, les États-Unis représentent 55 % des ventes mondiales. Pour répondre à la forte demande pour les livres de Harry Potter aux États-Unis, le New York Times à même crû bon créer une liste séparée best-seller de la littérature pour enfants, en 2000.

Madame Rowling comprend dès le départ l'importance d'adapter son oeuvre aux différents marchés planétaires. Ainsi, les textes des romans Harry Potter ont été traduits de l’anglais à « l’américain ». Le titre du premier livre Harry and the Philosopher’s Stone est devenu Harry Potter and the Sorcerer’s Stone aux États-Unis.

Madame Rowling a aussi modifié son nom pour attirer le maximum de lecteurs. Au moment de la publication du premier tome de la série, l’éditeur de la première édition demande à Madame Joanne Kathleen Rowling (c'est le véritable nom de l’auteure des romans Harry Potter) de signer ses romans avec un nom neutre, ceci afin de rallier le maximum de jeunes lecteurs masculins.

Depuis ce temps, Madame Rowling utilise les lettres J et K au lieu du prénom Joanne Kathleen pour signer ses livres. Elle devient donc J. K. Rowling. 

Par ailleurs, lors d’un lancement de livre ou de film, il y a toujours quelques incidents qui viennent perturber l’ordre normal des choses, comme c’est d’ailleurs le cas avec le film lancé cette semaine (voir premier paragraphe).

Évidemment, on ne manque jamais de mentionner que le dernier livre – ou le dernier film – est peut-être un peu trop effrayant pour les enfants… Un vieux truc qui garantit bien sûr l’intérêt des plus jeunes !

Dans les faits, la machine de communication-marketing de l'éditeur réussi généralement très bien à susciter l’intérêt du lecteur avec des informations spectaculaires : droit du livre, nombre de copies imprimées et vendues, nombre de langues (traduction), ventes le premier jour, montant investi dans la promotion des films, etc.

Idéalement, l’éditeur donne l’information au compte-gouttes pour assurer et maintenir l’intérêt des fans. Dans ce dernier cas, la machine à rumeurs laisse souvent un doute dans l’esprit du lecteur : « Est-ce qu’il y aura assez de livres pour tout le monde ? »

Sans surprise, cette recette a permis à Harry Potter de générer des ventes remarquables. Jusqu’à maintenant, les 7 romans de la série se sont écoulés à 400 millions d’exemplaires et ils ont entraîné des revenus de 5,4 milliards $ à l’échelle planétaire (1,7 milliard $ en Amérique du Nord seulement).

Les livres de la série sont vendus dans 140 pays et ils ont été traduits en 67 langues. Le premier livre de la série a même été traduit en latin, en gallois, en gaélique et en grec ancien. Au-delà des chiffres de vente des livres, le succès Harry Potter se mesure par le nombre de supports sur lesquels on retrouve le héros : édition régulière, éditions de luxe, t-shirts, pyjamas, casquettes, sacs à dos, crayons, iPod, agendas, posters, jouets.

Les différents films de la série ont donné naissance à des jeux vidéo (8) conçus par Electronic Arts. Plus récemment, Universal et Warner Brothers ont créé « Le Monde Magique de Harry Potter » à Universal Orlando, en Floride. C’est dire la puissance de la marque Harry Potter qui sera décliné sous de multiples formes dans les prochaines années…

mercredi 9 novembre 2016

Les Américains rêvent d'émigrer au Canada - vrai ou faux?


Au cours de la nuit de mardi à mercredi, la nouvelle a frappé comme une tonne de brique sur les médias sociaux : preuve à l'appui, le site d'Immigration Canada a connu une panne «en raison d'une augmentation importante du volume de trafic», selon le ministère. 

Il n'en fallait pas plus pour que les Canadiens (et certains médias américains) concluent que des millions d'Américains cherchaient à émigrer au Canada suite à l'élection de Donald Trump. 

Mais est-ce vrai ou est-ce faux ? Le journaliste Tristan Péloquin a eu l'excellente idée de faire une recherche sur Google pour vérifier le tout. Et ce qu'il a découvert est plutôt renversant...


mercredi 2 novembre 2016

Ça brasse dans les médias traditionnels

Face à un environnement changeant, les médias traditionnels et plus particulièrement les médias écrits sont en mode «coupure» au Québec. 

Québecor Groupe Média annonce aujourd'hui l'abolition de 220 postes au sein de Québecor Groupe Média, surtout des postes cadres, professionnels et de soutien administratif, soit près de 8 % de l'effectif.

Québecor Groupe Média annonce également que les forces de ventes locales, dont celle des journaux, seront dorénavant sous la responsabilité de la Régie publicitaire déjà en place. Par ailleurs, TVA Publications procédera à une réorganisation de sa structure interne et cessera la publication de deux magazines, soit CHEZ SOI et Tellement bon. 

Au début du mois d'octobre, Rogers Média a annoncé qu'elle se concentrera sur ses marques de langue anglaise et se départira de Châtelaine, de LOULOU et de L'actualité. Dans le cas de Rogers, rappelons pour la petite histoire que l'entreprise avait percé le secteur des médias écrits en mettant la main sur Maclean Hunter pour 3,1 milliards $ en 1994. Mais c’était avant la révolution Internet.

Mais ce n'est pas tout. Selon Jean-François Codère, TC Média doit annoncer une réorganisation du journal Les Affaires qui verra celui-ci passer de 42 à 28 publications par année.

Au-delà d’internet et des médias sociaux qui permettent de s’informer instantanément à peu de frais, plusieurs facteurs clés expliquent le lent déclin des médias écrits. D’abord avec l’avènement des chaînes de nouvelles en continue à la télévision qui ont eu pour effet de transformer la notion d’information et de rendre presque caduque le journal papier. 

Ensuite, les quotidiens ont augmenté leur tarif, la classe moyenne a quitté les centres-villes, les jeunes lisent de moins en moins et un plus grand nombre de lecteurs affirment lire l’exemplaire de quelqu’un d’autre, que ce soit dans le restaurant, au bureau ou chez un ami. 


lundi 31 octobre 2016

L'histoire de l’Halloween - l’histoire du marketing

Princesses, superhéros, pirates, sorcières, vampires, masques de clowns ou de Batman, l’Halloween a le vent dans les voiles. À preuve, les dépenses liées à la fête atteignent le milliard de dollars au Canada et plus de 8,4 milliards $ aux États-Unis (costumes - 3,1 milliards $ ; bonbons - 2,5 milliards $ ; et décoration - 2,4 milliards $).

D'origine Celtique, cette fête date de 2000 ans et célébrait le nouvel an. Elle fait le saut en Amérique du Nord par l'entremise de l’immigration Irlandaise. 

À partir de là, l'histoire de l’Halloween, c’est l’histoire du marketing. Car la fête de l’Halloween, d’abord destinée aux adultes, devient une fête d’enfants au début des années cinquante. Sous l’emprise des dollars pubs de Kellogg et de Kool-Aid, les gâteaux, les sous noirs et les biscuits disparaissent graduellement. Ils font place aux sucreries, aux bonbons, aux chocolats et aux chips.  Rapidement, les autres géants de la friandise font le saut dans l'Halloween.

Ces campagnes de publicité marquent officiellement le début de l'exploitation commerciale à grande échelle de l'Halloween qui deviendra fête d'enfants, puis plus récemment, fête des enfants et des plus grands... 

Pour l’industrie du bonbon, c’est la prise deux dans le département «marketing des bonbons». En effet, comme je le mentionne à Radio-Canada en entrevue, l’industrie du candy avait cherché à stimuler les ventes de sucreries en 1916 en créant le Candy Day. Échec complet. 

Pourtant, trois ans auparavant, Hallmark avait réussi à augmenter ses ventes de cartes de souhaits en concevant la fête de l’amour, ou si vous aimez mieux, la St-Valentin. Pour écouter l'entrevue, cliquer ici.

mercredi 26 octobre 2016

Est-ce la fin de la marque Trump ?

Donald Trump a bâti sa réputation dans l’immobilier. Un branding qu’il a ensuite décliné avec des centaines de produits et de services : ligne aérienne, steak, vodka, hôtels, casino, eau en bouteille, jeux de société, émission de télévision (« The Apprentice »). Un branding qu’il comptait aussi utilisé pour devenir Président des États-Unis. 

Mais c’était avant les vidéos, les accusations d’agressions sexuelles, les écarts de langage. Est-ce que Donald Trump a surestimé sa capacité à séduire? est-ce qu’il n’est pas en train de détruire sa marque de commerce? J’en parle en entrevue avec Benoît Dutrizac.

jeudi 13 octobre 2016

Sony lance son casque Playstation VR



Sony lance son casque Playstation VR aujourd’hui, un casque mettant en vedette la réalité virtuelle, une technologie qui pourrait changer profondément le monde de la communication et du marketing.

La réalité virtuelle permet à l’utilisateur de s’immerger dans un monde 360 degrés. Pour ce faire, il suffit de porter de « grosses lunettes de ski » qui permettent d’être virtuellement ailleurs, un peu comme si on approchait l’écran HD du téléviseur à quelques centimètres des yeux avec les avantages que cela suppose – une nouvelle couche d’information donc, un environnement plus réaliste créé virtuellement. 

Sans surprise, tous les joueurs clés du monde de la techno travaillent sur la réalité virtuelle. Lors du dernier Salon de la mobilité de Barcelone, Google, Apple, HTC, Sony (et son casque PlayStation), Yahoo! et Facebook en ont tous profité pour faire des annonces importantes dans ce secteur.

Sur le plan commercial, cet engouement s’explique, entre autres, par le ralentissement des ventes de téléphones intelligents et de tablettes à travers le monde. C’est sans compter les difficultés de la montre connectée ou montre intelligente (Apple Watch, par exemple) qui, de toute évidence, ne sera pas la révolution escomptée pour l’instant.

En 2014, Facebook a payé 2 milliards $ pour faire l’acquisition d’Occulus, une firme spécialisée dans la réalité virtuelle et fondée par Palmer Luckey, un jeune surdoué de 22 ans.

Les débouchés potentiels de la réalité virtuelle sont nombreux et spectaculaires : jeux vidéos, événements sportifs, spectacles de musique, formation (cours à l’Université d’Ottawa ?), tourisme et industrie de la porno. 

Sur le plan commercial, cette technologie va également bouleverser le monde de l’immobilier, du marketing, de la vente. 

Comme je le mentionne à Gilles Parent en entrevue, sur le plan humain, en simulant l’interaction, la réalité virtuelle pourrait aussi révolutionner les rapports humains. D’où l’intérêt de Facebook pour cette technologie. On parle déjà d’une industrie de 30 milliards $ en 2020! 

Pour que le rêve devienne réalité, plusieurs défis guettent la réalité virtuelle. Pour profiter pleinement des avantages de cette technologie, il faudra des ordinateurs plus puissants, un Wi-Fi 5G (ou peut-être même le Li-Fi de Philips).

Car, pour l’instant, le problème de la réalité virtuelle est son image -- on voit parfois les pixels, ce qui affecte le niveau de réalisme d’une génération de consommateurs qui a grandi avec la télévision HD. Mais selon Nicolas Lacroix du FM93, un grand fan et expert en technologie, ce problème se pose de moins en moins.

Pour passer à la vitesse supérieure, il sera aussi nécessaire de produire du contenu à la tonne (sport, fiction, cinéma, jeux vidéos, etc.) afin d’éviter les problèmes qui ont ralenti la télévision 3D. Il sera nécessaire de mettre au point des caméras capables de filmer à 360 degrés, ce que Samsung a fait avec sa Gear 360.

Enfin, il faudra éviter les nausées, car, à l’usage, on a constaté que 10 à 15 % des utilisateurs développaient des étourdissements en utilisant la réalité virtuelle. Gare à vous!

samedi 1 octobre 2016

Rogers augmente son contenu numérique


Rogers Média apporte des changements clés à son portefeuille de magazines pour répondre aux défis continus auxquels fait face l'industrie des médias imprimés.

Rogers va augmenter son contenu numérique dans le secteur des magazines. FLARE, Sportsnet, MoneySense et Canadian Business seront offerts exclusivement sur le web et sur leurs applications à partir de janvier 2017.

Quatre magazines resteront diffusés en format imprimé tout en offrant du nouveau contenu numérique par l'intermédiaire de Texture, de leur édition numérique, de leur site web et de leur application.

Par ailleurs, la fréquence de l'impression de trois magazines sera réduite à compter de janvier 2017 : Maclean's (une fois par mois), Châtelaine (six fois par année) et Today's Parent (six fois par année). HELLO! Canada demeurera une publication hebdomadaire.

Les versions imprimées sortiront en même temps que les versions numériques dans Texture, sauf Maclean's, qui paraîtra chaque semaine dans Texture.

Les abonnés aux versions imprimées continueront de recevoir leurs magazines en version imprimée jusqu'à la fin de l'année. Différentes options seront offertes selon les besoins des clients et le statut de leur abonnement. 

Rogers Média se concentrera sur ses marques de langue anglaise et se départira de Châtelaine, de LOULOU et de L'actualité.

Comme je le mentionne en entrevue à Julien Arsenault de la Presse Canadienne, L'actualité, Châtelaine et Loulou représentent encore de «belles propriétés» et il ne sera pas trop difficile pour Rogers de dénicher un acheteur.

Ce n'est toutefois pas le meilleur moment pour vendre. Le prix obtenu sera probablement bien inférieur comparativement à ce qu'on aurait pu générer il y a quelques années.

Rappelons pour la petite histoire que Rogers avait percé le secteur des médias écrits en mettant la main sur Maclean Hunter pour 3,1 milliards $ en 1994. Mais c’était avant la révolution Internet…

De nos jours, les Canadiens passent plus de huit heures par jour sur leur téléphone sans-fil, leur tablette ou leur ordinateur alors que les médias imprimés sont en déclin.

Les revenus tirés des éditions numériques des marques de magazines de Rogers surpassent maintenant les revenus tirés des éditions papier de 50 %.

dimanche 18 septembre 2016

Netflix transforme la télévision et les médias


Avec ses 83 millions de clients à travers le monde, Netflix se comporte désormais comme un HBO en développant ses propres séries à succès comme House of Cards et en concluant des accords avec des studios de cinéma, DreamWorks, par exemple.

Il est vrai que dans son arsenal, Netflix compte sur un atout de taille : le réflexe premier de la génération Y consiste souvent à abandonner la télévision par câble ou par satellite, perçue comme étant trop cher, pour le service Netflix, disponible sur des tonnes de plateformes conviviales : iPhone, iPad, Android, Apple TV, Roku, Xbox, Playstation, télévision intelligente, tablettes, écrans d’ordinateur, etc.  

Pas de doute possible, la télévision est au cœur d’une mutation d’importance qui aura des conséquences majeures sur Videotron, Bell Télé, Cogeco, Shaw et Rogers. 


Comment expliquer le succès de Netflix ? Quelles sont les forces et les faiblesses de Netflix Canada ? Dans ce contexte, quel est l'avenir de la télévision traditionnelle ? J’en parle en long et en large avec Gilles Parent du FM93.

mardi 13 septembre 2016

Comment expliquer le succès de Narcos sur Netflix?

À la tête du cartel de Medellín, un groupe qui sera responsable de plus de 80% du trafic de cocaïne sur la planète dans les années 80, Pablo Escobar est le plus célèbre trafiquant de drogue. Escobar aurait, pendant toute sa carrière, amassé plus de 40 milliards $. Ne reculant devant rien, il assassina juges, policiers, journalistes et hommes politiques. Trois présidents américains voudront sa peau : Ronald Reagan, George Bush (père) et Bill Clinton. 

Son organisation criminelle qui domine le marché mondial de la cocaïne est impitoyablement pourchassée par les agents de DEA et par les autorités colombiennes, puis éventuellement par le Cartel de Cali, la CIA, la NSA et les Los Pepes, un groupe paramilitaire terroriste particulièrrement violent. 

Deux agents de la DEA, Steve Murphy et Javier Peña, participent en Colombie à cette lutte contre le cartel et à la traque de Pablo Escobar, un personnage plus grand que nature avec son zoo, ses avions, son club de soccer, ses manoirs, etc. Comment expliquer le succès de cette série sous-titrée sur Netflix? J’en parle avec Benoît Dutrizac du FM985 à Montréal.

jeudi 8 septembre 2016

Star Trek a 50 ans: comment cette série a changé la télévision



Le 8 septembre 1966, Star Trek était diffusée pour la première fois à la télévision américaine. Un demi-siècle plus tard, la franchise compte 6 séries et 13 films.


Créée par Gene Roddenberry, la série Star Trek (ou Patrouille du cosmos, en français) est considérée comme la série culte numéro 1 de l’histoire de la télévision par le magazine américain TV Guide.

Dans les faits, Star Trek (l’original) est une série télévisée en 79 épisodes de 45 minutes, diffusée entre le 8 septembre 1966 et le 3 juin 1969 sur le réseau NBC (trois saisons au total, mais sans jamais occuper le Top 30 des émissions les plus populaires).

Dès 1970, la série Star Trek est disponible dans plus de 60 marchés sur la planète. Il faut dire que la composition de l’équipage (un Blanc, une Noire, un Russe, un Asiatique, un Britannique et un extraterrestre) facilite l'identification. Ce Benetton avant l’heure deviendra par la suite la norme dans l'ensemble de la production télévisuelle hollywoodienne.

Au Québec, la série a été diffusée à partir de 1971 et rediffusée sur Prise 2. La série Star Trek sera traduite par Sonolab.

En France, la série a été diffusée à partir du 23 août 1982 sur TF1 et rediffusée sur Jimmy.

Éventuellement, sous le poids des baby-boomers qui vieillissent, la série donnera naissance à des films, des romans, des jeux vidéo, d’autres séries et de grandes rencontres – des trade shows – durant lesquelles les admirateurs de la première heure échangent des souvenirs et des produits dérivés déguisés en Spock, le Comiccon Montréal 2012 ou 2016 étant deux exemples parmi tant d’autres de cette popularité tout azimut.

Dans une première entrevue réalisée avec Gilles Parent du FM93, à Québec, je discute en détail du phénomène Star Trek, ce qu’il faut absolument savoir pour apprécier à sa juste valeur le dernier film de la série intitulé tout simplement Star Trek. Un pur moment de rigolade avec en prime les incontournables sons de laser, chambre des moteurs, portes coulissantes, etc. Pour écouter cette entrevue, cliquer ici.

Dans cette entrevue réalisée avec BenoîtDutrizac à l’occasion du passage de William Shatner à Montréal en 2012, je discute en détail du phénomène Star Trek. Un pur moment de nostalgie avec en prime plusieurs anecdotes et les incontournables sons de portes coulissantes et de téléportations.

À l'occasion du deuxième passage de William Shatner à Montréal (Comiccon 2016), je fais l’histoire de la série Star Trek (Patrouille du cosmos, en français) avec Guy Simard de l’émission «Que le Québec se lève». Je parle, entre autres, du concepteur de la série, des acteurs, des scénarios et des innovations technologiques consécutives à la première série.

Vous y apprendrez, entre autres, que Gene Roddenberry  s’inspira des voyages de Gulliver et de thèmes clés (guerre, paix, loyauté, impérialisme, lutte des classes, racisme, religion, sexisme, féminisme et technologie) pour bâtir sa trame de fond.

Et sans un sou, abandonné par la Paramount, Roddenberry donnera naissance à un autre phénomène clé dans les années 70 : les bloopers.

vendredi 26 août 2016

Des géants de la bière jouent aux microbrasseries

Au cours des dernières années, le nombre de microbrasseurs et d'artisans brasseurs a bondi au Québec. Sans surprise, cette croissance a fini par attirer l’attention des géants de la bière qui jouent désormais aux microbrasseries. Fort d’un article de Cédric Lizotte publié sur Canoe, je discute avec Benoît Dutrizac du marché changeant de la bière au Québec et dans le monde.

mardi 19 juillet 2016

Comment expliquer le buzz entourant Pokemon Go?

Pokémon GO est un jeu de réalité augmentée qui vous permet de voyager dans le monde réel et le monde virtuel de Pokémon avec un iPhone ou un téléphone intelligent Android. Comment expliquer le buzz entourant Pokemon Go ? Mon entrevue avec Louis Lacroix de l’émission «puisqu’il faut se lever» au 98,5 FM à Montréal.

vendredi 15 juillet 2016

Pokémon GO - un succès fulgurant



Pokemon Go – un succès fulgurant. Les statistiques de SimilarWeb démontrent que 6,30 % des appareils Android au Canada auraient l’application installée. Pour Pokémon, les utilisateurs gardent l’application ouverte et active pour une moyenne de 33 minutes et 25 secondes. Dans ce contexte, préparez-vous à voir la publicité apparaître sur cette app.

Comme je le rappelle en entrevue à Georges Pothier de «Salut Bonjour» à TVA, l’app repose pourtant sur un principe vieux comme le monde : la chasse au trésor, ici des Pokemon(s). En marketing, on ne réinvente pas la roue...

jeudi 14 juillet 2016

Pokemon Go - un phénomène rarement vu



Pokemon Go – c’est la nouvelle folie qui obsède des millions de gens sur les iPhone partout à travers le Canada.

Comme je le mentionne en entrevue à Richard Latendresse de TVA, l’app repose sur un principe vieux comme le monde : la chasse au trésor, ici des Pokemon(s). Et le tour est joué.

Partout, dans les rues, dans les parcs, à la maison ou dans les cimetières, les Pokémons alimentent la folie. Ce faisant, l'app contribue à la socialisation ; elle alimente la nostalgie et oblige les utilisateurs à bouger.

Pas mal pour une app dont l’inspiration vient d’un poisson d’avril de Google il y a deux ans. La farce du 1er avril a inspiré un programmeur informatique à contacter Nintendo pour concevoir un nouveau jeu alliant GPS, course au trésor, collection et photos - la réalité augmentée. Un vrai coup de génie !

mardi 12 juillet 2016

Pokemon Go - le génie marketing derrière l'app


Pokemon Go – c’est la nouvelle folie qui obsède des millions de gens partout à travers le monde. 

Comme je le mentionnais un peu plus tôt en entrevue à Richard Latendresse de TVA, l’app repose sur un principe vieux comme le monde : la chasse au trésor. Imaginez que l’on remplace les œufs de Pâques, qui sont vrais, physiques, par des Pokémons qui eux sont virtuels. Et le tour est joué.

Partout, dans les rues, dans les parcs, à la maison ou dans les cimetières, les Pokémons alimentent la folie. Ce faisant, l'app contribue à la socialisation ; elle alimente la nostalgie et oblige les utilisateurs à bouger.

Lundi, l’action de la compagnie mère des créatures, Nintendo, a pris 9 milliards $ d’un coup ! Fortune indique que le nombre d’utilisateurs du jeu aurait déjà dépassé celui de l’application Tinder. 

Pas mal pour une app dont l’inspiration vient d’un poisson d’avril de Google il y a deux ans. La farce du 1er avril a inspiré un programmeur informatique à contacter Nintendo pour concevoir un nouveau jeu alliant GPS, course au trésor, collection et photos - la réalité augmentée. Un vrai coup de génie !

lundi 11 juillet 2016

Le UFC vendu 4 milliards $!

On apprend ce matin que le UFC a été racheté par un groupe d'investisseurs pour un montant de 4 milliards de dollars. Un retour sur investissement incroyable pour Lorenzo et Franck Fertitta.  

Créé en 1993 à Denver, le UFC est devenue avec le temps la plus importante organisation de combat libre au monde. 

En janvier 2001, White fait l’acquisition du UFC avec les gérants de casino Frank Fertitta III et Lorenzo Fertitta pour la modique somme de 2 millions $.

À son arrivée, White revoit de fond en comble les façons de faire du UFC. Conscient des problèmes d’image de la ligue et désireux de mettre fin aux poursuites à répétition qui entachent la réputation de la franchise, White choisit de nettoyer le monde du combat extrême pour multiplier les occasions d’affaires.  

Pour ce faire, Dana White crée des catégories de pugilistes (jusque là, un lutteur de 300 livres pouvait affronter un spécialiste du karaté de 150 livres) ; il adopte le livre de règlements de la New Jersey Athletic Control Board, lequel interdit les coups derrière la tête ; et il développe le marché de la télévision à la carte (pay-per-view, en anglais), s’inspirant en cela des combats Ali-Frazier, premiers événements du genre à être diffusés à la télévision payante.

De nos jours, grâce à un contrat avec HBO, la boxe reste le sport de matelas le plus populaire en Amérique du nord, mais la durée des combats, la forme de l’arène et la grosseur des gants en font un sport ringard pour toute une génération de jeune gavée de sport extrême

Quant à la lutte, on le sait maintenant, c’est un spectacle arrangé, donc faux. En outre, les scandales de consommation de stéroïdes, les décès de lutteurs et les excès de langage dans le ring et à la télévision ont fini par nuire à l’image de la WWE. 

En ce qui a trait au UFC, son modèle d’affaires a l’avantage de garantir des revenus constants grâce à la présentation de galas d’art martiaux à la télévision payante. Ces galas attirent jusqu’à 1,5 millions de clients. 

Ceci dit, en terme de revenus totaux, le UFC reste le 3e sport de matelas derrière la boxe et la lutte. Elle peut toutefois se targuer d’attirer des commanditaires de premier plan comme Reebok (70 millions $ pour six ans), Bud Light et Harley-Davidson. 

Mise au monde dans la tête du grand public par une téléréalité, The Ultimate Fighter, présentée à l’antenne de Spike TV de 2005 à 2011, le UFC a donc réussi à se tailler une place au soleil. Mais les défis restent entiers.