samedi 27 février 2010

TOP 5 billets et messages Twitter - Février 2010

Voici mes cinq billets qui ont généré le plus de clics durant le mois de février 2010:

L'histoire du «Swimsuit Issue» de Sports Illustrated - 4 millions de copies par an et 66 millions de lecteurs (H+F)

L'histoire du marketing de la St-Valentin (Merci Hallmark !)

Les 7 principes de la communication de crise

Retour sur la stratégie de communication de Tiger Woods

Le marketing des Jeux olympiques de Vancouver


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Voici mes cinq messages messages Twitter qui ont généré le plus de clics et de RT durant le mois de février :

5 outils pour analyser son profil Twitter

Comment mesurer l'efficacité marketing sur Twitter

Obama est à la recherche d'un expert pour gérer son compte Twitter,Facebook et MySpace

Quel est l'avenir de Twitter

De quoi aura l'air la pub sur Twitter

Téléphone cellulaire : profil du marché au Québec

Publicité sociale (port de la ceinture de sécurité)

Structures d'âges des médias sociaux

Twitter : le site de réseautage incontournable ?


Le moins que l'on puisse dire, c'est que le site de microbloguage Twitter a le vent dans les voiles.

La semaine dernière, on apprenait qu'une majorité de journalistes américains utilise maintenant Twitter et cie dans leur travail. Selon l'étude réalisée par Cision et la George Washington University, 56 % des journalistes pensent que les médias sociaux sont importants
.

Quelques jours auparavant, on pouvait lire que le président Obama, par l’entremise de son parti, était à la recherche d'un expert pour gérer son compte Twitter, Facebook et MySpace (voir
message Twitter du 16 février)

Or voilà qu’en début de semaine, le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty annonçait que des liens de son budget présenté devant les Communes le 4 mars prochain seront publiés dans Twitter pour attirer l’attention des Canadiens sur certaines parties du document. J’ai d’ailleurs commenté cette initiative avec
Grégory Bernard de la radio de Radio-Canada.

Il est vrai que depuis la campagne présidentielle de Barack Obama, les médias sociaux sont devenus des incontournables pour les politiciens. En fait, je ne pourrais pas imaginer une campagne électorale nationale ou municipale qui n'utiliserait pas les médias sociaux.

Les sujets dont je discute dans l'entretien avec Monsieur Bernard ont aussi été abordés sous d'autres angles dans une entrevue que je donnais à
Carole Aoun de Radio-Canada (document essentiel pour comprendre le phénomène des médias sociaux en communication politique), dans une entrevue accordée au journal Le Droit et dans une entrevue TV que je donnais en novembre 2008 à Michel Viens de la SRC.

lundi 22 février 2010

vendredi 19 février 2010

Tiger Woods s'excuse en direct à la télévision


Pour la première fois depuis les révélations sur ses infidélités, le golfeur américain Tiger Woods s’est adressé à ses fans par l’entremise du petit écran autour de 11 heures ce matin.

Pour l’occasion, Woods s’exprimait devant quelques journalistes et amis au siège du circuit de golf de l'US PGA Tour, en Floride.

Habile, le golfeur a présenté des excuses publiques à sa famille, à ses fans et à ses commanditaires. Il a aussi demandé pardon mais, détail important, il a évité de préciser la date de son retour sur les verts.

À mon avis, il s’agit là de l’élément clé de la stratégie de communication de Tiger Woods lors de cette conférence de presse. En effet, après la conférence, une question était déjà sur toutes les lèvres, que ce soit sur les médias sociaux ou sur les sites des géants de l'info comme CNBC ou Fox News : « reviendra-t-il ou non au jeu et quand le fera-t-il ? ».

Comme je le mentionnais à
Martin Jolicoeur du site LesAffaires.com, à Pierre Bruneau et Pierre Jobin de TVA et à la radio de Radio-Canada, « je pense que ces questions occuperont l’avant-scène de l’actualité sportive pendant des semaines à venir.»

En fait, « la création de ce suspens est un magnifique exemple de recadrage (framing) de l’information publique. » Pour la première fois, Woods prend les devants sur la suite des événements.

Par ailleurs, vous aurez remarqué l’absence de la femme de Monsieur Woods. C’était, selon moi, la meilleure chose à faire.

Je me souviens trop bien des excuses du Gouverneur Spitzer, dans l’État de New York. Au lieu de gagner leur sympathie recherchée, les femmes américaines s’étaient plutôt identifiées à l’épouse blessée du gouverneur.

Malheureusement, pour reprendre un commentaire que je faisais à Carl Renaud de la chaîne Argent, il y a des commanditaires qu’on ne reverra jamais.

Entre-temps, Woods est condamné à exceller lors de son retour. Comme je le mentionne à
Ian Bussières du quotidien Le Soleil, c'est vraiment là qu'on en saura plus sur l'avenir de la marque Tiger Woods.


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Pour en savoir plus sur la communication de crise, voir aussi :

7 principes de la communication de crise, Luc Dupont

Entrevue sur le naufrage du Titanic
Le naufrage du Titanic est une des plus grandes catastrophes maritimes en temps de paix. Mais le naufrage du Titanic, c'est aussi le début de la communication de crise (ou gestion de crise), le développement du sans fil, la naissance du concept d'opinion publique, l'explosion de la presse à sensation et des relations publiques.

Mes différents billet sur l'affaire Tiger Woods

Gestion de crise de Tiger Woods – entrevue avec Luc Dupont à l'antenne de TVA

jeudi 18 février 2010

Molson gagne en estime grâce aux Canadiens


« Molson, dont le nom officiel est Molson Coors Canada, fait un bond de 24 positions au Palmarès des 150 entreprises les plus admirées des Québécois », écrit aujourd'hui André Dubuc, journaliste au site LesAffaires.com.

Cela place le brasseur au 36e rang de l'édition 2010, loin devant son rival Labatt, qui stagne au 67e rang. L'an dernier, Molson occupait le 60e rang et Labatt le 68e rang. C'est dire l'importance du club Canadien au Québec et son impact en terme d'image pour une marque comme Molson.

Pour la petite histoire, rappelons qu'en 2009, la famille Molson a repris possession du Canadien de Montréal. Je dis repris parce qu'à plusieurs égards, faire l'histoire du CH, c'est faire l'histoire de la famille Molson.

Lancé en 1909 avec un investissement initial de 1 000 $, le Canadien change de mains en 1921 puis en 1935. En 1957, deux frères de la famille Molson (Thomas et Hartland) prennent le contrôle de l’équipe et du Forum pour 5 millions $, mais revendent l’équipe en 1964 à leurs cousins pour 5 millions $ qui revendent ensuite le club à la famille Bronfman.

En 1978, les Brasseries Molson rachètent l’équipe des Bronfman et dans les années 90, elles financent la construction d’un nouvel amphithéâtre au coût de 230 millions $. En 2001, Molson vend 80.1% de l’équipe et l’aréna à George Gillett pour 250 millions $.

En 2009, trois frères de la célèbre famille Molson (Geoffrey, Andrew et Justin) rachètent le CH, le Groupe Spectacles Gillett et le centre Bell.

Or voilà que la même année, le brasseur Molson -- à ne pas confondre avec la famille Molson --gagne en estime auprès du public québécois et se classe soudainement parmi le TOP 40 des entreprises les plus admirées. Pendant ce temps, Labatt (qui, je vous le rappelle, a perdu les Expos) et Sleeman Unibroue font du surplace, loin derrière dans le classement.

Quels rôles ont joué les frères Molson dans la performance image de la firme Molson ? Dans quelle mesure la gestion des relations publiques de la famille Molson a fait la différence lors de l'achat du Canadien ? Pour lire l'article d'André Dubuc, cliquer ici.

lundi 15 février 2010

Le marketing des Jeux olympiques de Vancouver


Comme je le mentionnais à Gilles Parent du FM93 (entrevue réalisée le 22 janvier) et à Benoît Dutrizac du 985FM (entrevue réalisée le 15 février), les Jeux olympiques de Vancouver en 2010 et de Londres en 2012 vont générer des revenus totaux de commandite de l’ordre de 1 milliard de dollars.

Par rapport aux Jeux de 2006 à Turin et de 2008 en Chine, il s’agit d’une légère augmentation qui sera la bienvenue dans le contexte économique que l'on connaît actuellement. À l’époque, les commanditaires avaient payé 866 millions de dollars au total pour les deux jeux.

À Vancouver et Londres, la plupart des grandes entreprises -- neuf plus précisément-- paient environ 100 millions de dollars en argent et en échange de services au CIO pour devenir un commanditaire « TOP ». Ce sont Visa, Samsung, Panasonic, Omega, McDonald's, GE, Atos Origin, Acer et Coca-Cola.

Parmi les commanditaires officiels canadiens aux Jeux de Vancouver, on retrouve, la Banque Royale, McDonald's, Coca-Cola, Visa, Bell, GM et La Baie.

Au niveau national, la stratégie de marketing de McDonald's est particulièrement intéressante. Au menu, des emballages conçus spécialement pour l'occasion et des pubs qui mettent en vedette des athlètes olympiques dont Cassie Campbell, de l'équipe féminine de hockey, et le planchiste Brad Martin.

Six messages télévisés seront aussi diffusés en rotation, en plus de la pub sur les points de vente. McDonald's a aussi construit trois restaurants sans émission de carbone à Vancouver. L'équipement des restaurants sera ensuite recyclé et réutiliser lorsque les Jeux prendront fin.

Sur la Toile, c’est la firme Saputo qui s’est le mieux distingué jusqu’à maintenant avec des commandites d’athlètes dont
Jennifer Heil.

Aux États-Unis, Panasonic sera le commanditaire de «l'équipement audio et vidéo». Selon les termes de l'entente, Panasonic fournira le support technique et tournera plusieurs compétitions avec son HD 3D.

Fait à noter, le géant des articles ménagers Procter & Gamble sera commanditaire de l’équipe américaine aux Jeux olympiques de Vancouver et de Londres en 2012. Le Herald Tribune rapporte que ce genre de partenariat au niveau national (États-Unis) coûte normalement entre 15 millions et 25 millions $.

Au Canada, le consortium des médias, qui comprend CTV, Rogers Media, le canal V et RDS ont payé 90 millions de dollars (US) pour les droits de diffusion nationale. Ceci dit, il faut savoir que les coûts totaux du consortium, y compris la production et la commercialisation, sont d’à peu près 200 millions de dollars.

Par rapport à ce qui a été payé aux Jeux de Turin, le consortium canadien a payé trois fois plus cher que le montant défrayé par la SRC/CBC en 2006.

Jusqu’à tout récemment, le consortium canadien avait vendu entre 170 millions et 180 millions de dollars de publicité. Selon un article du journal La Presse sous la plume de
Vincent-Brousseau Pouliot, il restait 15 % des espaces publicitaires non vendus au début des Jeux de Vancouver.

Aux États-Unis, NBC a versé 820 millions de dollars (US) pour retransmettre les Jeux de Vancouver aux États-Unis, soit 33 % de plus que ce qu'elle avait payé en 2006 pour les Jeux de Turin.

Un représentant de NBC a déclaré aux journalistes que le réseau s'attend à perdre «quelques centaines de millions de dollars à Vancouver ».

Pourtant, une étude portant sur la publicité durant les Jeux olympiques de 2000, 2002, 2004, 2006 et 2008 confirme qu’il s’agit d’un investissement rentable. Mais il faut reconnaître que la situation économique et la multiplication des événement incontournables (Super Bowl et Coupe du Monde en 2010) a compliqué les choses.

En ce qui a trait au merchandising (produits dérivés), on s’attend à vendre plus de 500 millions de dollars de souvenirs, dont les fameuses mitaines rouges à 10 $ (ventes estimées : 1,5 million de paires).

Comme c'est le cas avec tous les Jeux olympiques, les épinglettes seront un produit très recherché. On espère en vendre plus de 10 millions durant les Jeux de Vancouver.

samedi 13 février 2010

Le marketing de la St-Valentin

Lorsque l'empereur Claude a décidé d'interdire le mariage au troisième siècle, dans l'espoir de convaincre les hommes de s'enrôler dans l'armée romaine, il ne pouvait pas savoir qu’un prêtre, un certain Valentin, deviendrait une superstar du marketing de l’amour.

Car Valentin est un entêté et iI décide de continuer à marier secrètement les couples amoureux. Quand l’empereur Claude apprend la nouvelle, il n’a pas le choix. Il fait emprisonner et condamner à mort Valentin en 270.

Or, avant d'être exécuté, Valentin a une drôle d'idée. Il laisse un message d’amour à la fille du geôlier, un message qui va éventuellement lancer une véritable mode.

Au XVe siècle, après des années de noirceurs, l’Église catholique relance la fête de l’amour, devenu fête de la St-Valentin. Par la suite, le concept d’une fête basée sur l’amour commence à faire son chemin en Angleterre au milieu des années 1800.

En 1847, l'Américain Esther Howland crée la carte de St-Valentin industrielle. La première année, il vend pour 5000 $ de cartes.

En 1915, Hallmark (connu à cete époque sous le nom de Hall Brothers) offre pour la première fois des cartes de St-Valentin. On fait aussi de la publicité autour de cette fête dans l'espoir qu'elle devienne un incontournable.

Hallmark, le géant de la carte de souhaits basé à Kansas City, n'est donc pas le créateur officiel de la fête, mais il est le véritable joueur qui va susciter un engouement autour de la St-Valentin -- il vend aujourd'hui 50 % de toutes les cartes de souhaits en Amérique du Nord.

Dans le cas de la carte de St-Valentin, près de la moitié des cartes sont achetées moins de 6 jours avant le jour J selon le service de la recherche de Hallmark. Par ailleurs, contrairement à ce qu’on pourrait croire, la e-card n’a pas ralenti les ventes de cartes en carton.

Aux États-Unis, plus d’un milliard de cartes trouvent preneurs.

Les femmes achètent 85 pour cent de toutes ces cartes. Mais ce sont les hommes qui dépensent le plus lors de cette fête : deux fois plus d'argent que les femmes selon la recherche (135 $ versus 72 $).

Selon les époques, les analystes ont constaté que l'on retrouve sur les cartes les thèmes clés du moment : humour (années 20), argent (années 30), armée (années 40), émissions de TV (années 50), romance (années 70), kitch (années 80) et amies et familles (années 90).

Après la carte d'amour, l’item le plus populaire de la St-Valentin est le dîner au restaurant, la boîte de chocolat (vente trois fois plus importante qu'une semaine régulière ou 935 millions $ selon la National Confectioners Association), les fleurs (30 % des envois), les sous-vêtements érotiques, les bijoux (une femme sur dix), le certificat-cadeau au Spa et la bouteille de parfum.

En Finlande, la St-Valentin est la fête de l’amitié ; en Corée du Sud et au Japon, ce sont les femmes qui donnent les cadeaux.

Au total, la fête de la St-Valentin génère des retombées économiques d'environ 800 millions $ au Canada (14 milliards $ aux États-Unis selon la National Retail Federation et MarketingCharts.com).


Pour plus de détails sur l'origine de la St-Valentin, je vous invite à écouter l'entrevue que je donnais à Benoît Dutrizac du 985 FM à Montréal.

Qu'est-ce que le web sémantique ?

vendredi 12 février 2010

Élection : une « guerre d'internet »


Entrevue avec Dominique La Haye du quotidien Le Droit à propos de l’importance des médias sociaux en marketing politique, plus particulièrement Facebook , YouTube et Twitter. J’explique l’utilité de ces sites de réseautage sociaux dans un contexte de campagne politique et les raisons qui expliquent le recours à ces nouvelles plateformes médias.

Depuis la campagne présidentielle de Barack Obama, les médias sociaux sont devenus des incontournables pour les politiciens. En fait, je ne pourrais pas imaginer une campagne électorale nationale ou municipale sans médias sociaux.


Les sujets dont je discute dans cet entretien ont déjà été abordés dans une entrevue que j’accordais à
Carole Aoun de Radio-Canada (document essentiel pour comprendre le phénomène des médias sociaux en communication politique) et dans une entrevue TV que je donnais en novembre 2008 à Michel Viens de la SRC.

mardi 9 février 2010

Quand le placement de produit se fait subtile

Comment mesurer l’efficacité des médias sociaux ?


Pour aider les agences et les annonceurs à identifier l’efficacité des médias sociaux, Internet met à leur disposition différents outils de mesure. Ces mesures sont importantes puisqu'elles permettent d’évaluer les stratégies et de mesurer l’efficacité potentielle de vos campagnes.

Malheureusement, à la lumière d’un
texte publié par eMarketer, le nombre de clics reste la mesure par excellence de l’efficacité des médias sociaux pour la plupart des entreprises -- jusqu'à 88 % selon MarketingSherpa !

Dans les faits, il ne faut pas s’étonner que le clic soit la mesure la plus utilisée. Le clic permet en effet de mesurer précisément la circulation.

Ceci dit, on sait maintenant que les médias sociaux n’ont pas à susciter une action directe pour être efficace. Au-delà des clics, les médias sociaux favorisent en effet les échanges et la rétroaction, deux éléments qui jouent un rôle clé en ce qui a trait à l’image de votre marque.

En publicité Internet, Welch et Krishnamoorthy confirment que 80 % des augmentations de ventes générées par la publicité Internet proviennent de clients qui n’ont pas cliqué sur une publicité mais qui ont éventuellement acheté le produit.

En réalité, les médias sociaux permettent d’accompagner le consommateur tout au long du cycle d’achat : avant, pendant et après. Ils répondent ainsi à des objectifs de marketing et de branding tout comme les médias traditionnels.

Pour voir - ou revoir - les pubs du Super Bowl


Pour ceux qui voudraient regarder les pubs du Super Bowl les unes derrière les autres sans tracas, je vous suggère fortement le site de Adweek.

Personnellement, j'ai adoré la publicité de Doritos mettant en vedette un enfant et le nouveau copain de sa mère. J'ai également un petit faible pour la publicité de Budweiser dans laquelle un avion s'échoue sur une île déserte et une autre pub de Budweiser dans laquelle un groupe de gens s'entraide pour former un pont humain afin de garantir la livraison du précieux houblon.

Signe des temps, j'ai compté quatre publicités faisant la promotion de chaînes de TV sur le Web, dont la nouvelle chaîne de la NFL.

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samedi 6 février 2010

vendredi 5 février 2010

Super Bowl : la grande fête de la publicité


Le Super Bowl est un événement sportif mais aussi une grande fête de la publicité. Il faut dire qu'avec ses cotes d'écoute considérables (autour de 100 millions de téléspectateurs annuellement) et un taux de zapping quasi nul, le match final de la NFL est devenu LE rendez-vous du monde de la pub et du marketing en Amérique du Nord.

Un sondage Nielsen réalisé auprès de 25 000 ménages a montré que la majorité des téléspectateurs du match du Super Bowl sont plus intéressés par les publicités que par la confrontation sportive elle-même. (Sans surprise, Nielsen a aussi noté que les publicités présentés en début de match généraient des taux de mémorisation et d'appréciation supérieurs à celles diffusées en fin de match). C'est dire l'importance du facteur pub dans cette classique annuelle.


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Voir aussi :
Publicités: le 44e Super Bowl affiche complet, Pierre Couture, Le Soleil

mardi 2 février 2010

7 principes de la communication de crise


Le débat qui bat son plein autour des problèmes d’accélérateur de Toyota me donne l’occasion de dire quelques mots sur la communication de crise.

Dans un monde caractérisé par la multiplication des médias, la gestion de crise est devenue un enjeu central pour préserver l’image de l’entreprise. Une crise mal gérée peut en effet avoir des conséquences importantes sur la santé commerciale de la firme.

Voici les 7 principes clés de la gestion de crise efficace :

1 Donnez-vous un plan
Le plan permet de réduire l’effet de surprise. Il permet aussi de tester et d’évaluer les options AVANT que les problèmes surgissent.

Concrètement, il s’agit de répondre aux questions suivantes : est-ce que votre organisation a un plan pour faire face à une crise ? Qui dirigera le centre nerveux ? Quelles sont les personnes qui feront partie de la cellule de crise ? Qui prendra la parole dans les médias et quels sont les divers publics avec lesquels il faudra communiquer ?

2 Choisissez un porte-parole
Vous devrez désigner UN porte-parole pour livrer le message aux différentes clientèles. Ce porte-parole doit être crédible et articulé.

D'après Ian I. Mitroff, « les principaux facteurs déterminants dans le succès de la gestion de crise sont la culture d'entreprise et la psychologie des dirigeants. (...) Une équipe qui fonctionne mal non seulement n'arrivera pas à gérer efficacement la crise, mais elle la provoquera et intensifiera ses paramètres les plus dangereux, prolongeant ainsi sa durée. »

La façon dont le porte-parole traitera avec les médias est déterminante. À divers niveaux, celui-ci incarne carrément l’entreprise elle-même : son état d’esprit, son niveau de confiance, sa crédibilité, etc.

3 Réagissez rapidement
Les premiers moments d’une crise sont les plus importants. Selon
Simon Potter, associé spécialisé en litige du cabinet d’avocats McCarthy Tétrault, la leçon du rappel de Toyota est simple :

« Il faut agir de bonne heure et être alerte face à un problème déjà connu. Toyota niait le problème avec la pédale. Le 26 décembre, il y a eu un accident où le tapis auparavant accusé était dans le coffre de l’auto. On n’a pas saisi et contrôlé le problème tôt. Il faut agir avec concentration, concertation et communication. Celle-ci implique la transparence. »

En d’autres mots, il est impératif de ne pas se refermer sur soi-même ou de tenter d’étouffer l’affaire.

4 Communiquez efficacement et fréquemment
L’efficacité d’un relationniste est déterminée par sa capacité à communiquer efficacement ses idées ; s’exprimer avec précision.

Dans les faits,
Hédi Hichri rappelle que la grande majorité des crises connaissent 3 phases : la phase de l’émotion, la phase de la polémique et la phase rationnelle.

Dans ce contexte, l'entreprise a trois options. « La première est de couper court à toute suspicion en répondant aux accusations par des preuves, rappelle Monsieur Hichri. (…) Seconde stratégie possible : reporter la responsabilité d’un dysfonctionnement, d’un incident sur un tiers (fournisseurs, pouvoirs publics, collaborateur isolé…). (…) Enfin, troisième alternative, reconnaître immédiatement un incident, sans chercher à le minimiser .»

5 Soignez vos relations avec les médias
Les médias sont la courroie de transmission entre les entreprises, les gouvernements et la population. Comme l’ont démontré plusieurs praticiens – je pense, entre autres, à
Ivy Lee et Edward Bernays – les médias jouent un rôle clé dans nos perceptions, nos attitudes et nos valeurs.

6 Utilisez Internet
Historiquement, les outils de la communication de crise étaient les relations de presse, la communication de proximité, le marketing direct et la communication interne. Désormais, il faut aussi ajouter à ce cocktail l'ensemble des outils de communication d'Internet.

La gestion de crise en ligne est devenue un incontournable. Communiqués, vidéos, derniers développements, tout doit se retrouver sur le Net. En effet, Internet a donné naissance à un nouvel ordre médiatique et à l'évidence, les médias traditionnels n'ont plus le pouvoir d'antan.

Ceci dit, je m'empresse d'ajouter que la gestion de crise est un problème de relations publiques mais que tôt ou tard, elle nécessitera aussi le recours à la publicité : lettres d’excuses publiées dans les médias, campagnes de promotion, recours à la commandite, campagnes de pub d’après-crise, etc.

Ainsi, pour vous faire pardonner et oublier, vous devrez probablement recourir à l’ensemble des outils de la communication marketing.

7 Gérez le retour à la normale
Lorsque la crise arrivera à terme, il faudra s’engager dans l’analyse de la crise, examiner les causes de la crise et profiter des opportunités créées par celle-ci.

Selon
André-Michel Ventre, il nous faut vivre avec la notion de crise. « Cela signifie que nous devons l'inclure dans nos modes de pensée et dans nos modes d'action. Les exemples récents, qu'il s'agisse de la crise mondiale qui affecte les économies de tous les pays du monde ou de la pandémie de la grippe A, le montrent sans ambiguïté. »

En fin de compte, souvenons-nous que l’opinion publique est influente. Elle détermine le succès d’une entreprise, d’un produit, d’un titre en bourse ou d’un politicien. C'est malheureux mais c'est comme ça.

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Pour en savoir plus, voir aussi :

Relations publiques: Toyota a-t-il perdu la bataille?, Pierre Couture, Le Soleil

Toyota, une crise sérieuse mais passagère, Jean-Philippe Arcand, 24 Heures

L'image de Toyota
, entrevue à LCN

Entrevue sur le naufrage du Titanic
Le naufrage du Titanic est une des plus grandes catastrophes maritimes en temps de paix. Mais le naufrage du Titanic, c'est aussi le début de la communication de crise (ou gestion de crise), le développement du sans fil, la naissance du concept d'opinion publique, l'explosion de la presse à sensation et des relations publiques.

Mes différents billet sur l'affaire Tiger Woods